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Executive
Summary:
Document Text: NATIONS UNIES E Conseil
économique et social
Distr. LIMITÉE
E/ICEF/1998/P/L.25 29 juin 1998 ORIGINAL: FRANÇAIS
POUR SUITE À DONNER
FONDS DES NATIONS UNIES POUR L'ENFANCE
Conseil
d'administration Deuxième session
ordinaire de 1998 8-11 septembre
1998 Point 7 de l'ordre du jour
provisoire*
RECOMMANDATION CONCERNANT
LE FINANCEMENT DU PROGRAMME DE PAYS
DE COURTE DURÉE**
Congo
RÉSUME Le présent document contient une
recommandation concernant le financement, par prélèvement sur la
masse commune des ressources et à l'aide des fonds supplémentaires,
du programme du Congo d'une durée de deux ans visant à appuyer des
activités où le programme de pays est en cours d'élaboration. La
Directrice générale recommande au Conseil d'administration
d'approuver un montant de 1 690 000 dollars à prélever sur la masse
commune des ressources, dans la limite des fonds disponibles, et un
montant de 5 000 000 dollars
à prélever sur les fonds supplémentaires, sous réserve du versement
de contributions à des fins spéciales, pour la période
1999-2000. |
___________
* E/ICEF/1998/12.
** Les chiffres indiqués dans le présent document
sont finaux et tiennent compte des soldes non dépensés au titre de la
coopération au programme à la fin de l'exercice 1997. Ces chiffres sont
indiqués dans l'état récapitulatif des engagements recommandés en 1998
pour les programmes à financer par prélèvement sur la masse commune des
ressources et par des fonds supplémentaires
(E/ICEF/1998/P./L.21).
Données de
base (1996 sauf indication
contraire)
Nombre d'enfants (millions, 0 à
18 ans) |
|
TMM5 (pour 1 000 naissances
vivantes) |
|
TMI (pour 1 000 naissances
vivantes) |
|
Insuffisance pondérale (%
modéré et % sévère, 1987) |
|
TMM (pour 100 000 naissances
vivantes) |
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Taux d'alphabétisation (%
masculin/féminin, 1995) |
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Taux d'inscription à l'école
primaire (% net masculin/féminin, 1980) |
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Taux d'inscription au ler
niveau atteignant le 5ème niveau (%, 1995) |
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Accès à l'eau potable (%, 1988)
|
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Vaccins du PEV de routine
fournis par le Gouvernement (%,1995) |
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670 dollars des Etats-Unis |
Enfants de 1 an ayant reçu une
série complètede vaccins contre: |
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la diphtérie, la coqueluche et
le tétanos : |
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Femmes enceintes vaccinées
contre : |
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LA SITUATION DES ENFANTS ET
DES FEMMES 1. La guerre de
juin à octobre 1997 à Brazzaville a provoqué une brutale détérioration de
la situation des enfants et des femmes au Congo. En juin 1997, le
déclenchement du conflit d'une violence inattendue a endommagé les
services sociaux de base, détruit les habitations et les infrastructures,
déplacé une population d'environ 650 000 citadins, occasionné la mort
d'entre 4 000 et 10 000 personnes, conduit à la séparation de familles,
causé des traumatismes sur une vaste échelle et endommagé l'économie
nationale. La guerre a entraîné un dramatique recul dans les progrès qui
avaient été réalisés dans la mise en application et le suivi de la
Convention relative aux droits de l'enfant.
2. La guerre a aussi aggravé les effets
pré-existants de la crise socio-économique et du conflit armé qui éclata
en 1993 durant le processus de transition démocratique. Déjà avant la
guerre de 1997, le pays, qui dépendait presqu'exclusivement du revenu de
ses exportations de pétrole, était parmi les pays les plus endettés au
monde, importait environ 40 % de ses besoins alimentaires et avait adopté
des mesures d'ajustement structurel conduisant à des coupes sévères dans
les budgets des services sociaux et à l'augmentation des taux de ch_mage.
La plupart des indicateurs de base relatifs à la santé, à la nutrition, à
l'eau, à l'assainissement et à l'éducation étaient déjà en baisse avant
juin 1997.
3. L'environnement
actuel des enfants et des femmes au Congo est largement influencé par
trois facteurs. Le premier est constitué par les conséquences de la guerre
les plus visibles, comprenant l'insécurité, le déplacement des
populations, l'aggravation de la pauvreté, l'augmentation du nombre des
enfants vivant ou travaillant dans la rue et la paralysie des services
sociaux de base. Le second facteur, une conséquence moins physique, mais
sans doute aussi pernicieuse que la guerre, est l'affaiblissement du tissu
social, caractérisé par la grandissante polarisation ethnique et régionale
et un malaise social généralisé se manifestant par un profond désespoir et
le non-respect de la loi et de l'ordre. En troisième lieu, l'instabilité
persistante dans les pays voisins et l'incertitude politique au Congo
même, influent sur l'environnement dans le pays.
4. La guerre et ses effets ont brusquement aggravé
la lente détérioration du statut nutritionnel des enfants et des femmes
dans les zones affectées du pays. Ce phénomène est d'abord lié à la baisse
de la sécurité alimentaire des ménages après presque une année d'arrêt des
services sociaux de base. A Brazzaville, le nombre de bébés ayant un poids
insuffisant à la naissance a augmenté de 45 % depuis la fin de la guerre.
Des cas de kwashiorkor sont apparus dans la capitale, ce qui ne s'était
jamais vu avant la guerre.
5.
Bien que la plupart des centres de santé et des h_pitaux de Brazzaville
endommagés par la guerre et surtout le pillage qui s'en est suivi, aient
été partiellement réhabilités, le système de santé du pays, dans son
ensemble, a été rendu non fonctionnel. Dans presque tout le territoire
national hormis Brazzaville, les enfants n'ont pas été vaccinés depuis un
an. Il en résulte que ces maladies évitables par la vaccination vont
probablement causer plus de décès d'enfants que ne l'ont fait les balles
et les bombes durant la guerre.
6. Le risque élevé d'épidémies s'est d'ores et déjà
traduit par des flambées de choléra, rougeole et coqueluche dans
différentes zones au nord et au sud du pays pendant le premier semestre de
1998. Les déplacements de populations, la promiscuité, les mauvaises
conditions d'hébergement et d'hygiène ont réduit l'accès à l'eau potable
et à un assainissement adéquat, augmentant les risques de maladies
transmises par l'eau.
7. La
guerre et ses effets ont aussi accéléré la baisse des taux de
fréquentation scolaire observée ces dernières années. Du fait de la crise
socio-économique en cours depuis le début des années 1990, la qualité de
l'éducation de base était déjà en baisse, avec des classes surchargées et
des taux de redoublement élevés. Durant la guerre, de nombreux bâtiments
scolaires ont été endommagés et pillés, avec environ 35 % des salles de
classe rendues inutilisables à Brazzaville. Les effectifs des écoles
primaires de la capitale au début 1998 représentaient seulement 53 % des
taux d'avant-guerre. En dehors de Brazzaville et particulièrement dans les
régions du Nord, beaucoup de classes souffrent d'un manque d'instituteurs
ayant fui leur poste d'affectation. Les écoliers qui ont repris leurs
cours, sont souvent forcés de le faire dans des locaux abîmés, sales et
sans mobilier ni matériel pédagogique de base.
8. Les mouvements de population, la polarisation
ethnique et la fragilisation de la cohésion sociale ont contribué à la
désintégration des familles, avec l'augmentation du nombre des femmes
chefs de ménage, d'enfants traumatisés, travailleurs et abandonnés.
L'absence de possibilités d'emplois salariés a créé un climat de
désillusion, surtout parmi les jeunes dont beaucoup furent utilisés comme
combattants pendant la guerre. Les viols et autres agressions sexuelles
envers les femmes et les enfants ont augmenté, ainsi que les grossesses
non-désirées et les avortements provoqués. Dans cette situation de
violation grave des droits de l'enfant et de la femme, les filles sont
particulièrement exposées, les viols et la non-scolarisation constituant
les principales menaces.
COOPÉRATION AU
PROGRAMME, 1997-1998
9. Le
programme de pays 1992-1996 fut prolongé de deux ans (1997-1998) parce que
la crise politique de 1993 et ses effets en avaient perturbé l'exécution.
Mais l'arrivée soudaine des réfugiés rwandais d'abord et le déclenchement
de la guerre civile ensuite a entraîné l'interruption du programme
intérimaire et le lancement d'activités d'urgence, suivies après le
conflit des interventions pour l'assistance humanitaire et la
réhabilitation, dans le cadre des appels consolidés d'urgence
interinstitutionnels des Nations Unies.
10. Dès les premiers jours de la guerre, l'UNICEF a
fourni des secours d'urgence aux centres de santé, h_pitaux, sites des
déplacés à l'intérieur du Congo, au bénéfice d'environ 150 000 personnes.
Ces interventions ont été rendues possibles grâce aux mesures de
préparation à l'urgence. L'UNICEF a distribué des vivres, des médicaments
essentiels, des vaccins, des couvertures et autres secours pour répondre
aux urgences localisées soit dans les camps de déplacés au Congo ou de
réfugiés en République démocratique du Congo. Un travail d'assistance
spécialisée aux cas les plus sévères des enfants traumatisés a été
entrepris au camp de Kinkole en République démocratique du Congo puis
continué à Brazzaville. Enfin, un effet particulier a été donné pour
éveiller et soutenir l'attention des institutions internationales et des
médias en faveur de l'enfant Congolais à travers des contacts réguliers,
le partage d'informations et des efforts de plaidoyer pour la protection
des droits des enfants.
11.
Juste après la cessation du conflit à Brazzaville, un appel flash
consolidé interinstitutionnel en faveur du Congo a été lancé en novembre
1997. La faible réponse des donateurs à cet appel à été attribuée à une
série de facteurs dont le caractère du conflit, l'absence de médiatisation
internationale et une lassitude des donateurs. Pendant la guerre, l'UNICEF
a maintenu des contacts réguliers avec les protagonistes du conflit, ce
qui a grandement facilité la mise en oeuvre du programme d'urgence.
12. Depuis la fin de la
guerre, l'UNICEF a organisé deux campagnes, de vaccination
anti-rougeoleuse et supplementation en vitamine A, et d'hygiène, à Pointe
Noire et Brazzaville, visant un total de 369 000 enfants. Des campagnes
semblables sont planifiées pour 1998 dans les autres chefs lieux de région
du pays. Dans le secteur de l'éducation, l'UNICEF a distribué du matériel
scolaire et autres matériels pédagogiques de base à plus de 5 000 enfants
de familles démunies dans quelques 30 écoles primaires pour encourager les
parents à envoyer à nouveau leurs enfants a l'école. De plus, des articles
de base ont été distribués à 1 300 enfants rwandais dans quatre camps de
réfugiés au Congo. Dans la région de la Cuvette qui a souffert de l'afflux
de réfugiés et de personnes déplacées, l'UNICEF a réhabilité 29 écoles
primaires et 28 sources d'eau potable bénéficiant un total de 10 000
villageois.
13. Enfin, avec des
partenaires clefs du Gouvernement, de l'armée, la société civile et les
associations humanitaires, l'UNICEF a lancé un processus de développement
de programme au profit des enfants combattants visant a soutenir leur
réinsertion sociale.
COOPÉRATION RECOMMANDÉE AU
PROGRAMME, 1999-2000
Montant estimatif des
dépenses annuelles
(En milliers de dollars des
Etats-Unis)
|
1999 |
2000 |
Total |
Masse commune des
ressources |
|
|
|
|
384 |
366 |
750 |
|
280 |
280 |
560 |
Planification, suivi et
évaluation |
60 |
60 |
120 |
Dépenses
inter-sectorielles |
130 |
130 |
260 |
|
854 |
836 |
1
690 |
|
|
|
|
|
1 500
|
1 500
|
3
000 |
|
800 |
800 |
1
600 |
Planification, suivi et
évaluation |
100 |
100 |
200 |
Dépenses inter-sectorielles
|
100 |
100 |
200 |
|
2
500 |
2
500 |
5
000 |
|
3 354
|
3 336
|
6
690 |
14. Le
programme 1999-2000 s'inscrit dans une phase post-urgence de
reconstruction et de réhabilitation. Il va s'efforcer d'aider le pays
ravagé par la guerre, tout en gardant les objectifs du Sommet mondial pour
l'enfance. Dans ce contexte, le programme vise à : a) réactiver le système
national de soins de santé primaires en se concentrant sur la relance du
programme élargi de vaccination (PEV) et de centres de santé intégrés
endommagés par la guerre; et b) relancer les activités d'éducation de
base, avec une attention particulière à la scolarisation des filles. A ces
deux grands axes du programme vont s'ajouter la promotion d'activités
relatives à l'éducation pour la paix et la tolérance, un appui au
programme interinstitutionnel de réinsertion sociale des enfants
démobilisés, et l'analyse de la situation des enfants et des femmes pour
la préparation du prochain programme de pays basé sur les droits de
l'enfant et des femmes, utilisant la Convention relative aux droits de
l'enfant et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de
discrimination a l'égard des femmes comme cadre
d'analyse.
15. Avant la guerre,
l'éventail des partenaires de l'UNICEF était assez limité, à l'exception
des programmes relatifs à l'Initiative de Bamako et au PEV. La guerre
civile et la situation d'urgence qui en a résulté ont modifié cette
situation. Depuis la guerre, l'UNICEF s'est trouvé dans la nécessité de
tisser de nouvelles relations de coopération avec une vaste gamme
d'acteurs humanitaires, incluant des ambassades de pays donateurs, des
organisations non-gouvernementales nationales et internationales, des
entreprises privées, des institutions religieuses et autres. Pendant et
après la guerre, le bureau a aussi renforcé ses relations avec les médias
locaux qui sont devenus un puissant vecteur du plaidoyer sur les droits de
l'enfant.
16. Donc, dans ce
programme on aura fréquemment recours aux alliés stratégiques, y compris
pour la mise en oeuvre et le suivi de la Convention relative aux droits de
l'enfant. Ces alliés comprennent les groupes religieux, les autorités
locales, les responsables communautaires, les associations des jeunes et
des femmes, les groupes de promotion des droits de l'enfant, les artistes,
les personnalités influentes et autres.
17. Dans un souci de convergence, les programmes de
santé et d'éducation vont s'efforcer autant que possible à couvrir les
mêmes aires géographiques. Celles-ci seront réparties au cours de
l'élaboration des tables rondes sectorielles regroupant le Gouvernement et
les agences de développement.
18. En dépit des mauvais indicateurs d'accès à
l'eau potable et de l'environnement hygiénique, l'UNICEF n'adressera pas
ce secteur en 1999-2000 parce que d'autres partenaires (notamment le
secteur privé et les ONG) interviennent déjà dans ce
secteur.
19. Le programme
santé et nutrition continuera à réduire les risques épidémiques liés
à la baisse continue des activités de vaccination des années passées. Le
PEV servira de point d'entrée pour les activités de promotion de la santé
et de la nutrition, y compris la reprise des consultations pré-natales et
la supplémentation en vitamine A, la promotion de la consommation de sel
iodé et de l'allaitement maternel. Des maternités seront reéquipées pour
assurer des soins obstétricaux et néonataux de base. Les centres de santé
intégrés seront revitalisés dans le cadre de la réforme du système de
santé engagée avant le conflit. Une part plus importante sera donnée aux
aspects de mobilisation sociale et de communication de programme, appuyant
préférentiellement les associations de femmes. Des efforts seront
accomplis pour élargir l'éventail des partenaires de la société civile
dans le programme.
20. Le
programme éducation s'attellera à ramener les enfants dans un système
éducatif primaire décent pourvu de ressources minimales pour une éducation
de qualité. Cela contribuera à normaliser la vie sociale. En outre, ceci
permettra de limiter le phénomène des enfants vivant ou travaillant dans
la rue et d'éduquer les citoyens de demain. Ce programme se propose de
toucher annuellement 80 000 écoliers du cycle primaire dans les zones du
territoire national en fonction de leur vulnérabilité ou de leur
fragilisation consécutives à la guerre ou à ses effets. Concrètement, le
programme procédera à : a) la fourniture de matériel scolaire aux écoliers
et enseignants du primaire; b) la formation et recyclage d'enseignants et
administrateurs scolaires; c) l'appui technique pour la planification et
le suivi; d) la promotion de l'égalité entre les filles et les garçons; e)
l'appui à la réinsertion sociale des enfants démobilisés; et f) des
activités d'éducation pour la paix et la tolérance en milieu scolaire et
extra-scolaire.
21. Dans
l'environnement actuel postérieur au conflit, la priorité du programme
éducation est d'accroître le nombre d'enfants fréquentant les écoles
primaires. Toutefois, les stratégies prévues à cet effet (implication des
communautés, fourniture de matériels éducatifs, le recyclage et la
mobilisation des enseignants et le renforcement des capacités de
supervision) devront aussi avoir un impact sur l'amélioration de la
qualité des apprentissages. Un projet sur les enfants traumatisés du fait
de la guerre vise à apporter une assistance spécialisée aux cas les plus
sévères.
22. Comme dans le
programme intérimaire de 1997-1998, le programme planification, suivi et évaluation se chargera de la situation des enfants et des
femmes dans le pays, en se concentrant sur les données relatives aux deux
Conventions requises comme référence de base pour la prochaine
programmation. A cet effet, on aura recours à l'Enquête à indicateurs
multiples (dit "MICS") et au Système d'information géographique. Le
programme appuiera le processus de rédaction du rapport au Comité sur les
droits de l'enfant et le suivi de sa mise en oeuvre.
23. Ce programme se chargera également du suivi et
de l'évaluation du programme de coopération, qui sera assuré par une série
indicateurs pour lesquelles des données seront collectées à travers les
mécanismes de routine, des études ou des évaluations. Des données de base
seront établies à partir des résultats des enquêtes effectuées dans le
cadre du programme. Ces indicateurs seront mis à jour annuellement au
cours des réunions de suivi avec les partenaires.
Gestion du programme
24. Le
Gouvernement aura la responsabilité globale de l'exécution du programme et
de sa coordination avec les autres bailleurs de fonds. La coordination de
l'appui de l'UNICEF sera assurée par la cellule UNICEF du Ministère de la
Programmation et de la Privatisation à travers des réunions régulières et
des visites sur le terrain.
Partenariat
25. Bien que la guerre et ses conséquences freinent
la réalisation ou l'avancement des objectifs de la réforme du système des
Nations Unies, elle offre néanmoins des occasions de collaborer plus
étroitement avec les agences dans des domaines aussi divers que la
sécurité, le transport, le plaidoyer et la mobilisation de fonds pour les
urgences. Suite à la destruction et au pillage des locaux de certaines
agences pendant la guerre, le bureau de l'UNICEF de Brazzaville,
relativement épargné, héberge le bureau du Haut Commissariat des Nations
Unies pour les réfugiés et du Programme alimentaire mondial, et plusieurs
services ont été mis en commun. Deux appels d'urgence, coordonnés par le
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires ont été lancés pour
couvrir les besoins humanitaires postérieurs au conflit. Ces appels
reposaient sur une évaluation interinstitutionnelle et une approche
consultative.
26. La guerre a servi de catalyseur involontaire
pour une interaction plus pro-active avec les partenaires effectifs et
potentiels de l'UNICEF, aussi bien nationaux qu'internationaux. L'UNICEF
entend étendre et renforcer cette collaboration et, tout particulièrement,
soutenir une implication accrue de la société civile dans la conduite de
la vie nationale.
Mobilisation des fonds
27. L'UNICEF va continuer d'assurer un dialogue
régulier avec les ambassades au niveau du pays. Le bureau se propose aussi
d'intensifier ses contacts avec le secteur privé, y compris les
multinationales pétrolières opérant au Congo, afin d'explorer davantage
cette importante source d'assistance potentielle au programme. L'UNICEF va
continuer à promouvoir l'Initiative 20/20 auprès du Gouvernement de façon
à assurer un minimum de financement des secteurs sociaux de
base.
TableLink
between programme budget and staffing costs |
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